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 how i wish, how i wish you were here ♣

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AuteurMessage
S. Tuomas Solenzo
    QUEENS ; of the promess ♥

S. Tuomas Solenzo

♠ AVATAR : louis prades
♠ PICTURE : how i wish, how i wish you were here  ♣ 313svvm


♠ yours secrets
♠ YOUR PEOPLE:
♠ YOUR PLAYER: i wait you ♥

how i wish, how i wish you were here  ♣ _
MessageSujet: how i wish, how i wish you were here ♣   how i wish, how i wish you were here  ♣ EmptyDim 30 Mai - 17:01


    « I take a minute to tell you right, and you can say
    what you want. »



Un sursaut. Les heures s’étaient empilées, à la bibliothèque, comme on empile les bouquins au bord d’une table de chevet, avec comme projet de les avaler, un à un. J’étais venu dans le but de travailler, me distraire de toutes ces conneries qui me consumaient l’esprit. Oui, je me désespérais moi-même, mais travailler était l’unique solution qui s’était montrée à mes yeux. Les devoirs s’étaient accumulés, pendant mes multiples absences et désormais tous les professeurs s’étaient ligués avec pour but de rendre ma vie impossible. J’avais une semaine pour boucler l’étendue d’un mois de devoirs. Un soupir. J’aurais pu les délaisser, comme à mon habitude ; non que je sois un cancre, un anti-conformiste (quoique, parfois...) ou un quelconque rebelle… J’avais seulement pris pour habitude d’ignorer tous les évènements de l'université, du proche rendez-vous général. Moi, de l’action, je n’en manquais pas. Elle était là, à la porte de l'institut, m’attendant de pied ferme, et j’avais beau fuir cette prison dorée dès que le temps me le permettait, je redoutais le jour où, finalement, je me serais retrouvé seul face au sort qu’on me réservait depuis ma naissance. Je m’y préparais, peu à peu, et chaque week-end c’était avec soulagement que je gagnais secrètement les portes de l'Australie, afin de flâner ailleurs, dans un autre univers ; mais pour l’instant ce n’était qu’une routine, une tradition venue abriter mes fins de semaines. Bientôt, ces habitudes seraient mon quotidien, je n’aurais pu reculer face à rien, face au Padrinho menaçant, à mon désir de vengeance, à ce besoin de… « Eh, tu m’écoutes ? » C’était Julho. Il s’était installé soudainement face à moi, quelques minutes auparavant, provoquant soudainement ce sursaut, bien vite estompé par l’ampleur ravageante de mes pensées. Apparemment il me parlait. « Non, désolé, j’étais absorbé par… » Je jetais un instant un coup d’œil à mes feuilles étalées, vides, sur l'une desquelles seul s’inscrivait le nom du devoir « L’explication des effets collatéraux à portée physique dans la mauvaise préparation d’un médicament. » Quelle connerie. Rien que le titre me donnait envie de dormir, où de repousser ce devoir au lendemain. Pourtant je savais qu’en ne bouclant pas ces devoirs qu’on m’avait assignés, je risquais le renvoi. Merlin, je ne voulais pas affronter o Padrinho, pas tout de suite… Je relevais le visage. L’espèce de pseudo-intérêt que je tentais de rendre convainquant pour ce que me racontait mon aîné ne sembla pas suffisant puisqu’une moue énervée s’afficha bientôt sur son visage. Sans dire mot je me levais, saisissant mes affaires et les coinçant sous mon bras, tandis que j’adressais un signe infime d’au revoir à Julho. Non, je n’étais pas d’humeur à m’intéresser à une quelconque nouvelle pseudo sensationnelle dans l’immédiat, peu importe le sujet. Je savais pertinemment que mes excuses devraient être convaincantes, à notre prochain affrontement, mais tant pis, j’avais d’autres chats à fouetter.

Je jetais un coup d’œil au ciel, il devait être aux alentours de 7.00 pm. La soirée allait encore être longue. J’aurais presque eu envie d’une cigarette, mais soudain l’idée de me laisser aller à ces plaisirs stupides inventés par des crétins me répugna. Non, je ne pouvais tomber aussi bas. Finalement je rebroussais chemin, décidé à monter du côté est de la rivière. J’avais pris pour habitude de m’y rendre plusieurs fois par jour, espérant qu’une réponse, un signe surgirait de nulle part, de mon père, ou au pire du padrinho, m’annonçant que Pedro Solenzo venait d’être piégé et tué dans une embuscade. Je voulais seulement être fixé, savoir ce qui m’attendait, là dehors. Je donnais un coup de pied dans une caillou, sûrement plus fort que prévu, car je sentis la douleur aigüe remonter ma cuisse. L'alentour était vide, je me mis à courir et à peine avais-je atteint les abords du parc que j’entendis un bruit sourd derrière moi. Quel con. Un coup d’œil me suffit à détruire à nouveau tous mes espoirs. Je sentis une espèce de nausée s’emparer de mon être, et tous ces yeux d'étudiants rivés sur moi ne me rassurèrent nullement. Je leur apparaissait comme un divertissement, un objet de foire. Cette idée me rendait fou et pourtant, je me devais au silence. Je sortis rapidement et me laissais échouer au pied d'un arbre, loin du parc, d'eux, de tout jugement. Là, les épaules relâchées, la tête rejetée en arrière, je fermais les yeux et me laissais aller. Je ne sais exactement combien de temps passa, combien de minutes, d’heures, mon cerveau et mon cœur restèrent en paix, silencieux et reposés, sous le vent frais qui frappait mon visage. Un hoquet me fit reprendre alors totalement conscience de mes actes. Non, non, pas ça… Je sentis mon cœur et mon corps éclater alors en sanglots rythmés, et tandis que les larmes coulaient abondamment de mon visage, ma poitrine se laissait allait à des spasmes réguliers. Plus rien n’avait de sens, mais je savais bien que ce moment aurait du arriver un jour. Cette frénésie dura longtemps et ne cessa que lorsque mon torse et mon cœur douloureux d’avoir autant donné vainquirent cette lutte contre tant de frustration et perdition réprimées. Je me relevais, une main contre le tronc épais, et commençais à reprendre ma route, tâtonnant dans le noir de la nuit.

Sur la tête de ce bon vieux Merlin, je ne m’étais jamais senti si épuisé et si frais à la fois. Crise de conscience, sans doute. Je remontais négligemment la capuche de ma veste sur mes cheveux, baissant le visage. Je ne tenais pas à ce que l’on assiste à tel spectacle, ‘Solenzo pleurniche comme un gamin’. Quels crétins. Les couloirs étaient encore bondés, arrivé aux alentours de l'entrée principale, je sentis quelque chose me démasquer « Pas de capuche dans l’enceinte de l'université, Solenzo. » Je haussais les épaules au professeur avant de me jeter dans la gueule de la nuit. Merlin, ce silence et cette liberté me firent l’effet d'une explosion aveuglante, comme un flash en plein visage. Une brusque lumière. Je m’éloignais rapidement de l’entrée, de peur de me faire choper par un professeur décidé à contrôler les entrées et sorties… Il s’rait temps, s’ils savaient comme on est libres au final, dans ce foutu trou. Arrivé non loin de la rivière, je détendais la pression qui s'exerçait sur mes épaules. Je respirais. Je me redressais, victime de courbatures. Le cœur empoigné dans un étau dont je ne parvenais à relâcher l'emprise. Je me surpris à repenser à Pandore. A sa présence, le contact de sa peau contre la mienne, son odeur. Arrêtes tes conneries Tuomas, tu dérailles. C'était possible. Possible de devenir fou.
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