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 gosh... i'm crazy. crazy or in love.

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S. Tuomas Solenzo
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S. Tuomas Solenzo

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MessageSujet: gosh... i'm crazy. crazy or in love.   gosh... i'm crazy. crazy or in love. EmptyMar 15 Juin - 19:26

va-t-en. ne me blesse plus...

« Qui, donc, a dit que le cinéma est l’apocope de cinématographe? Monsieur Solenzo, peut-être? » Fixation. Des centaines de paires d'yeux se fixaient sur moi comme un mollusque à son rocher. Je devenais l'attraction du jour. Devinant aisément les rires moqueurs des autres étudiants de ma promotion, je relevais les yeux dédaigneusement. Tous, sans exception, tenaient en ennui les cours d'histoire du cinéma, ce qui ne les empêchait pas de se moquer ouvertement. Je faisais parti du lot. Durant les six heures hebdomadaires, je pensais défaillir d'ennui. Une voix soporifique, morne, sans intonation... Une horreur. Le nom de Solenzo était connu de l'université entière. Sans exception également. Solenzo fils étaient connus en temps que réputation de leur paternel. Rien de plus. Et depuis notre première année avec Julho, nous subissions les sarcasmes et insultes des autres sans broncher. Encaissant, coup par coup. Silence. Jusqu'au jour où nous pourrons leur rendre la monnaie de leur pièce. Leur montrer - et prouver - que nous n'étions pas des bâtards à juste titre. Que le sang qui coule dans nos veines est celui des Solenzo, une des grandes familles brésiliennes. Cretinos. Je reprenais mes esprits, après avoir fixé le professeur. Sans retenue aucune, exprimant librement ma rancœur. Qu'avait-il à me reprocher? Je n'étais cause d'aucun dérangement et réussissait ses examens sans faux pas. Je comptais bien leur prouver à tous qu'ils n'avaient pas affaire au plus stupide. Que je pouvais encore les prendre de court. Un sourire, le plus beau. Comme un rayon de soleil après l'orage. Une goutte d'eau en temps de sécheresse. Je savais séduire, bien que je répugnais à utiliser ce genre de faculté. A quoi bon? Néanmoins, je savais en tirer profit lorsque j'en ressentais le besoin. L'occasion m'était accordée. Je la saisissais. « Léon Bouly en 1892. Ce mot polysémique peut donc désigner l’art, sa technique ou encore, par métonymie, la salle dans laquelle il est projeté. C’est notamment dans cette dernière acception que le terme est lui-même souvent abrégé dans le langage familier en ciné ou cinoche. » Des murmures se répandirent dans la salle comme une traînée de poudre. Ma tendance à accentuer certaines lettres ou prononciation de par mon accent brésilien fit glousser quelques donzelles. Je ne pus m'empêcher de les regarder, dégouté. Elles étaient toutes semblables. Minaudant, roulant des hanches, battant des cils lorsque je passais non loin. L'envie de vomir me prenait alors violemment. Je convulsais sous les provocations. Comme de vulgaires prostituées, n'ayant aucune estime de leur personne et de leur corps. De plus que leur visage était noyé sous le maquillage, n'ayant donc rien pour m'attirer. Il Signore, pietà...

Une sonnerie. Je crus sombrer de bonheur. La délivrance, l'ouverture au monde. Précipitamment je rangeais mes quelques affaires avant de me ruer à travers les portes ouvertes. Les escaliers. Puis la liberté. Le vent frais qui vous caresse le visage, le chant mélodieux des oiseaux, le frissonnement des arbres qui murmurent des chants. Mes cours venaient de se terminer, je disposais donc du temps désiré. Possédé par la joie, je filais à grandes enjambées hors de l'enceinte de l'établissement. Je coupais par la forêt, laissant mon corps s'ouvrir à l'appel de la Nature. Le laissant vibrer au rythme des cœurs qui battent. De la respiration saccadée de la terre. Je nageais en pleine euphorie. L'environnement étant chose essentielle dans ma culture, je ne pouvais me résigner à m'en passer. En quel honneur? J'étais et resterais - quoiqu'il en coûte - un Solenzo. Le dernier Solenzo, cadet de Julho. Espoir de la famille et donateur du nom. Un mâle. Mais subitement, cette pensée ralentie mon élan. Famille... Le temps venait où ce serait à mon tour de me marier et de veiller à la sécurité des miens. Enfants. Aurais-je le courage, le cœur assez solide pour supporter pareille tâche? Seul le temps me le dira. A présent, je songeais seulement à la fin de mes études. Au temps où je pourrais enfin disposer à ma guise de ma vie, sans personne pour me la dicter. J'en rêvais.

Par un étroit sentier épousant la forme du lac, je débouchais dans une carrière. Le parc. Encore vide à cette heure-ci. Les étudiants étaient en cours, et les adultes au travail. Adulte. N'en étais-je pas un après tout? Si l'on considérait le cursus de mon passé, n'avais-je pas vu - et fait - plus de choses qu'un homme commun? Je le croyais. Et l'espérais. Je ne pouvais supporter d'être comparé à un autre. Je n'étais pas comme les autres. Quand est-ce qu'ils s'en rendront compte? Soudainement épuisé, je me laissais aller contre l'écorce rugueuse d'un épais aulne. Mes paupières dissimulèrent mon regard d'ébène, tandis que mon cœur calmait ses pulsions. J'étais serein. Ou du moins l'aurais-je été sans ces légers pas précipités qui éveillèrent ma curiosité.Lentement, j'ouvrais mes pupilles au monde qui m'entourait. Mon corps quitta le tronc de l'arbre qui le retenait, et demeura en suspend. J'aurais du fuir. Garder les yeux fermés et tourner le dos à ce passé douloureux. Mais je m'obstinais. M'empreignais de cette démarche tant aimée autrefois, de cette silhouette tant désirée. Pourquoi parlais-je à l'imparfait? Je faussais mes idées, me mentais à moi-même. Tu ès coglione Tuomas. J'étais con, oui. Et légèrement sado-masochiste sur les bords. Je demeurais non loin de l'arbre, les muscles tendus, le cœur battant à s'en rompre le cou. Attendais-je qu'elle me remarque? Je préférais mourir. Fuir. Mon corps me faisait mal, je souffrais de cette absence. Son absence. Depuis trop longtemps je me mutilais afin de garder une dignité ancestrale. Ma chaire en portait les cicatrices, alors que mon visage restait de marbre. Parfois, je me pensais monstre. Blesser et se blesser, il y a plus désirable comme vie.
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Rebecca V. Jenkins

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MessageSujet: Re: gosh... i'm crazy. crazy or in love.   gosh... i'm crazy. crazy or in love. EmptyMar 15 Juin - 22:56

You really hurt me, you know...

Dernier cours de la journée. Allez, un peu de courage, en plus t'aimes ça. Cours de journalisme. La fin du cours est assez proche, vu le raffut que les sacs et les cahiers commencent à faire. « Bon, vous me finirez cet article pour vendredi. Sans consignes, présentation, forme, développement, etc... c'est tout à votre convenance, sauf le sujet qui doit être un sujet d'actualité. Pour une fois que c'est libre, exprimez vous à votre manière, n'hésitez pas ! Si vous n'avez pas de questions, vous pouvez y aller, à vendredi. » La délivrance. Même si d'habitude, j'aime beaucoup les cours de ce prof, là, c'était un cours de trop. Le dernier cours de la journée, la dernière heure où tu vois passer les minutes, où t'as l'impression que celles ci sont une éternité. Je rangeais mes affaires en vitesse avant de sortir précipitamment de la salle. Enfin. Je n'avais personne à attendre, c'est pour ça que je partais si vite. C'était bien le seul cours où je n'attendais personne ; allez savoir pourquoi, je ne m'entendais pas vraiment avec ceux de ma classe de journalisme. Et pas qu'avec moi, tous les étudiants du cours n'étaient pas réellement soudés. Ils avaient peut être peur de la concurrence plus tard ?! M'enfin, je m'y étais habituée, et personnellement, je m'en fichais un peu. Une partie de moi est restée quelque peu solitaire ; venue d'un milieu aisé, les enfants que j'ai côtoyé pendant mon enfance avaient des manières que je ne supportais pas vraiment. J'avais donc appris à garder mes pensées pour moi, et à avoir des moments seule. Cela ne me gênait pas plus que ça, j'ai toujours eu besoin de liberté au niveau de l'amitié. Les gens collants, pas pour moi.

Je me dirigeais d'un pas lent vers un endroit que j'appréciais tout particulièrement pour son calme. Le parc. C'est là que j'avais écrit la plupart de mes articles, en tant que devoirs à rendre car, allez savoir pourquoi, ce parc m'inspirait. C'est là que j'avais également écrit plusieurs phrases sur une feuille volante, qui, plus tard, avaient formé des paroles de chansons, que j'avais ensuite accompagnées d'une mélodie à la guitare. Voilà ce que je faisais de mon temps libre, le plus souvent. On a tous notre passe temps, non ? Certains trouvent ça bizarre d'écrire pour passer le temps, mais moi, ça me détend, ça permet d'extérioriser toutes mes pensées. Il y en a pas mal qui ne le comprennent pas, ben tant pis pour eux. Les préjugés sur les musiciens ou les journalistes m'exaspéraient. Je n'y faisais plus gaffe maintenant ; je restais franche et honnête avec eux, et ils en pensaient ce qu'ils voulaient. De toute façon, les gens qui ne vous acceptent pas comme vous êtes n'ont pas à être des amis ou des proches. Sur le trajet, je réfléchissais donc à quoi je pourrais bien parler dans mon article, celui à rendre pour Vendredi. On verra bien. Je n'avais pas forcément la tête à penser à ça, là maintenant.

J'arrivais alors aux alentours du parc, puis passais le petit portillon qui était au début du chemin qui menait au milieu du parc. Personne. Évidemment, il était tôt pour qu'il y a foule au parc, pleins de personnes bossent à cette heure là. Je marchais donc à une allure lente, profitant de la vue du lac, et du beau temps. Pour une fois que je pouvais profiter d'un calme pareil. Je croisais quelques couples venus admirer le lac et se balader dans le parc, de temps en temps. Je tournais ma tête en direction d'un banc qui me semblait pas mal positionné, et passa une main dans mes cheveux, presque inconsciemment. Un tic qui ne m'avait jamais quitté. Je releva la tête, en percevant un mouvement à deux pas du banc. Un regard. Des yeux que je reconnus tout de suite. Je me figea, m'arrêtant à deux pas de lui. Il m'avait bien évidemment vue, et pourtant, il n'avait pas l'air de vouloir fuir. Comme si il attendait. Mais attendre quoi ? C'est moi qui attendait des nouvelles depuis un moment, c'est moi qui attendait des explications. Je sentis comme un poids dans ma poitrine, le trou béant qu'il avait laissé. Son absence. Parce que tout cela nous avait fait mal. Je soutenais son regard. Mais non pas avec un regard froid et dur, plutôt un regard rempli de questions, d'incompréhension. Je déglutis lentement. Il n'avait pas changé. « Tuomas... » Partagée entre le sentiment heureux, de le revoir, enfin, et le sentiment d'incompréhension totale, ma voix tremblait légèrement. Un seul mot, son seul prénom, lourd de sous entendus, ou plutôt, de questions.
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MessageSujet: Re: gosh... i'm crazy. crazy or in love.   gosh... i'm crazy. crazy or in love. EmptyMer 16 Juin - 18:11

pars. ne me replonges pas dans les ténèbres du passé.

« Tuomas... » Não, não diga nada . Ne me parles pas, je t'en supplie. Mais le mal était fait. La cicatrice de mon cœur s'ouvrit en un hurlement de douleur. Je me sentais blanchir sous le coup, vidé des dernières forces qu'il me restait. Combien de fois avais-je redouté ce moment? Peut-être un million de fois, et encore. La revoir me hantait et possédait chaque journée, chaque nuit. Pris d'insomnie, je ressassais sans cesse mes souvenirs. Douloureux. J'en arrivais au point où la perspective de me retrouver dans l'obscurité m'angoissait. Moi, Tuomas Solenzo. Apeuré par le noir tel un enfant, un petit garçon. Le fait me paraissait impossible, non crédible. Et pourtant, c'était un fait. Tout comme me retrouver pris de cours par ma rencontre avec Rebecca. Impensable. Qu'auraient dit Julho, ou encore Il Padrinho? Probablement qu'ils m'auraient flanqué une bonne raclée pour m'apprendre la vie. La blague. Je retenais ma respiration. J'étais à court. Je ne savais quelle attitude adoptée, que répondre à ce murmure. Mon prénom. Rien ne s'était éteint entre nous. Le temps et la distance n'avaient pas eu raison des battements de nos cœurs. Je lui faisais face, comme un condamné à son bourreau. Elle était le mien. Celle qui avait fait saigné mon âme, étalant une faiblesse insoupçonnée aux yeux de tous. Néanmoins, je n'avais pas réussi à lui en vouloir, à lui en tenir rancœur. J'étais seul maître des sentiments qu'elle faisait naître en moi, et m'y soumettais. A grande peine. Le silence se faisait pesant autour de nous. Entre nous. Je désirais me cacher, dissimuler cette angoisse qui me saisissait à présent tout entier. Mas nada que...

« Rebecca. » Que ces sept lettres pouvaient me faire souffrir! Rien qu'en les pensant, je grimaçais. Ma froideur s'évanouissait comme un rayon de soleil au fond d'un lac. Je demeurais inoffensif, tel une rose dépourvue de ses épines. Je déglutissais avec difficulté, ne pouvant que détourner mes pupilles brunes de son visage enchanteur. Comment supporter une telle vision, un tel poids visuel? C'était au-dessus de mes forces, à présent. Je ne pouvais que subir, me laisser envahir par sa présence. Comme à chaque rencontre depuis bientôt huit mois. Je pensais à ce qui en découlerait, de cet affrontement silencieux. Des paroles amères? Des explications? Pena, não me pergunte isso. Je ne voulais - ne pouvais - donner une raison à mon comportement. C'était... Inexplicable. Impossible de mettre des mots sur ce que j'avais ressenti, et ressentais encore. Bien que parfois je m'interrogeais sur la nature de mes sentiments. De l'amour? J'étais certain que non. De l'amitié? Il était clair que c'était bien plus que cela. Mais quoi, alors? Je ne connaissais le milieu, l'intermédiaire. C'était soit l'un soit l'autre, point à la ligne. De toute mon enfance et adolescence je n'avais connu que ces sentiments. Du moins de ce côté des choses. Il Padrinho ne pouvait qu'aimer, ou apprécier. Il était inimaginable qu'il puisse porter un quelconque autre jugement sur une personne. Pourtant, je me rendais compte à présent qu'il y avait autre chose. D'inconnu. D'inexploré.

« Je ne veux pas de retorno en arrière. Je veux todos oublier. » Ma maîtrise du français pouvait parfois laissé à désirer. Parfois, je ne trouvais les mots correspondants, alors j'usais de ma langue natale. Envahis par mes souvenirs enfantins, je me sentais bercé par un flot délicieux. Celui de l'odeur de la pâte à pain de Maria, l'effluve du jardin d'Il Padrinho au printemps. Les lilas, l'herbe fraîchement tondue, les arbres fruitiers: cerisier, pommier, poirier... Il felicidade, autrement dit le bonheur. A la fois simple et subtile. Toutefois, des périodes ombrageuses étaient venues perturber ce mince équilibre. Des images me frappaient violemment comme si je les vivais une deuxième fois. Brièvement, les traits de mon visage se contractèrent, en proie à une détresse trop profonde pour être secourue. Je ne désirais pas d'aide. De qui que ce soit. Seulement une tranquillité bien méritée. Un instant de répit durant lequel je pourrais m'abandonner et goûter à une vie normale. Une fois de plus, mes plans se trouvaient contrariés. Je ne pouvais lui en vouloir. Après tout, n'avait-elle pas droit à des explications? Toute personne censée aurait répondu oui sans hésiter. Je lui donnais raison et tort à la fois. Je ne voulais pas. C'est tout. « Remuer il passado n'est pas bom. » Mes boucles brunes dansaient autour de mon visage tandis que je secouais ma tête de gauche à droite. Accentuant ma phrase. Qu'elle fasse demi-tour et s'en aille, je ne demandais que ça. Laisses moi avec mes souffrances et cicatrices. Laisses moi le temps de vous oublier... Ton corps et toi.

minable, je suis désolée... :s
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Rebecca V. Jenkins

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MessageSujet: Re: gosh... i'm crazy. crazy or in love.   gosh... i'm crazy. crazy or in love. EmptyMer 16 Juin - 22:48

See you at the bitter end...
Je sentis un frisson me parcourir l'échine lorsqu'il murmura mon prénom. « Rebecca. » Je n'avais pas bougé, soutenant son regard. Encore une de ces situations où on ne peut rien anticiper. Ou on ne peut que subir ce que l'autre dira. Ou on peut que marquer le coup. En cet instant là, l'impression que j'avais depuis que l'on s'était rencontré, celle qui était que le destin nous ramenait toujours l'un vers l'autre, se confirmait. Ça avait commencé par une rencontre qui aurait pu s'arrêter là. Mais non. Le destin avait remis Tuomas sur ma route, et cela avait entrainé plusieurs choses. Après qu'il soit parti sans que je sache pourquoi, après cette nuit passée ensemble, des questions se bousculaient dans ma tête. Pourquoi ? Il y avait une multitude de réponses que j'avais presque toutes imaginées. Il exprimait son souhait de tout oublier. « Je ne veux pas de retorno en arrière. Je veux todos oublier. » Soit tout cela avait eu une importance pour lui, mais cela lui faisait trop mal. Et il ne souhaitait qu'oublier pour arrêter de subir tout ça. Comme pour moi. Soit cela n'était qu'un souvenir lointain, et l'oublier serait une chose facile. Mon caractère honnête me poussa à lui exposer ce que je ressentais. En tout cas en partie. « Je, j'ai essayé, Tuomas. D'oublier...de t'oublier. Je ne peux pas. » Et je ne pus la retenir. La faiblesse. Une larme s'échappa de mon œil, entamant une course lente sur ma joue. Elle symbolisait cette faiblesse qui s'échappait de moi, debout devant lui. Je ne pouvais faire autrement, je ne pouvais contrôler cela.

J'avais réellement essayé d'oublier, baignant dans une incompréhension totale. Mais je pouvais pas. Je ne savais pas ce qu'il en était pour lui. Mais indéniablement, chaque chose me ramenait à lui. A ce moment là, j'aurais du partir, j'aurais dû fuir devant cette faiblesse que j'exprimais si ouvertement. Et pourtant, mon corps ne m'obéit pas. Je fis un pas en avant, presque inconsciemment, réduisant la distance entre nous deux. Cette distance qui nous a tant fait mal. Qui nous fait mal. J'essayais de la briser, lentement. Par mes gestes, par mes paroles. Ma tête pensait quelque chose, et mon corps faisait le contraire. C'était lui qui provoquait tout ça. C'était lui qui faisait que je m'embrouillais, que je ne contrôlais plus rien. Arrête ça. Arrête cette torture. Achève moi. « Remuer il passado n'est pas bom. » Oh que oui je le savais que ce n'était pas bon de remuer le passé. Mais quand on ne peut se détacher de souvenirs, et que ces images nous reviennent sans cesse, c'est difficile de ne pas y penser. Dans ces moments là, l'honnêteté m'habitait. J'avais juste envie de tout lui balancer à la figure. Toutes mes moindres pensées, tout mes moindres ressentis. Je devais lutter pour que tout cela reste dans ma tête.

Mais je ne pus en retenir une petite partie. « Je ne regrette rien, je veux que tu le saches. Et.. Et si tu veux vraiment que je parte, dis le Tuomas. Dis le. » C'était ce que je ressentais. Je sentais qu'une partie de lui avait cette envie qui le démangeait. Ses traits l'exprimaient. Et pourtant, son regard contredisait ses paroles. Enfin, ce n'est que ce que je ressentais, après tout. Moi même, j'étais partagée entre deux sentiments. Je voulais tout simplement ne pas rester dans l'ignorance. Savoir. Ou je voulais tout simplement entendre qu'il voulait que je m'en aille, vraiment. Que je sorte de sa vie. Cette dernière solution était impossible à envisager de mon côté. Mais si c'était son souhait, je souffrirais en silence. Et le trou béant s'agrandirait, comme depuis qu'il était parti. Je le défiais. Soutenant son regard, les yeux brillants. La tête complètement vide, mon regard fixé sur lui. Des souvenirs m'apparaissaient comme des flashs. Chaque image était comme un coup de poing dans ma poitrine. Une blessure de plus. Plus les images défilaient, plus j'attendais sa réaction pour que tout ça cesse. Dis moi tout...
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MessageSujet: Re: gosh... i'm crazy. crazy or in love.   gosh... i'm crazy. crazy or in love. EmptySam 19 Juin - 17:26

putain c'que tu peux être con Solenzo.

« Je, j'ai essayé, Tuomas. D'oublier...de t'oublier. Je ne peux pas. » Puta par pitié, ne rajoutes plus rien. Ne fais pas s'agrandir le gouffre qui avale mon être petit à petit. Ne me regardes plus ainsi, détournes tes yeux. Ne me laisses pas culpabiliser pour un sentiment incontrôlé et cette distance de sécurité entre nous. Cette dernière était volontaire, le premier ne l'était pas. On ne peut choisir de quoi demain sera fait. Je ne redoutais rien, j'aurais été capable de décrocher la lune pour un sourire de toi. Mais quand l'amour se mêle d'une histoire, rien de bon n'en sort. Jamais. J'ai été pris au piège, moi qui avait tenté de prévenir ce changement dans notre relation. Cono que je suis. Je me sentais à présent bien stupide de devoir faire profil bas face à une femme. Et quelle femme... O pare, em sucessão. Oui, je devais m'arrêter et enfouir en moi, à tout jamais, ce passé depuis trop longtemps révolu. L'homme n'est fait que pour penser à demain, et non s'apitoyer sur ce que fut hier. La veille. Que n'aurais-je pas donné pour être un homme normal. Avec une vie banale, une routine. Un boulot, une petite amie, un groupe d'amis soudés, des loisirs, un chien, un appartement. Tout cela me faisait cruellement défaut à présent, j'en ressentais la morsure. La vie m'avait choisi un autre destin, je me devais de l'accepter. Até mesmo se eu tenho que morrer. Même si je dois mourir, oui.

« Je ne regrette rien, je veux que tu le saches. Et.. Et si tu veux vraiment que je parte, dis le Tuomas. Dis le. » Une souffrance de plus. J'accumulais, ces derniers temps, je m'étais trouvé une vocation. Mais je devais avouer que souffrir et faire souffrir les autres ne me satisfaisaient pas. C'était contre la loi, contre ma nature profonde. Je n'étais en ces lieux que pour me constituer un bagage solide, un diplôme confirmant que je suis un étudiant comme tous les autres. Une couverture en quelque sorte, qui puisse me dissimuler aux yeux des forces de l'ordre. De la société. Ainsi, Il Padrinho pouvait me faire exécuter ce que bon lui semblait: j'étais à l'abri. Et lui également, en conséquent. Toutefois, nous n'étions guère à l'abri d'une révolution, d'une mutinerie. Ce que l'on disait tout bas se prononçait tout haut à présent, et l'on n'hésitait plus à protester vivement. Chose qui pouvait coûter la vie, étant considéré comme une marque de non respect outrageant. Les gens sont prêt à mourir, pour leur liberté. Par idéalisme. La nature humaine est ainsi faites. Elle s'entretue, s'accoutume au changement, étouffe, change, et s'entretue à nouveau. Et ainsi de suite dans un cercle vicieux qui n'en trouvait plus de fin. Et dire que nous faisions parti de ce monde, que nous en étions des éléments. Qual vergonha... Quelle honte. Je n'en terminais plus de me morfondre sur la société contemporaine. Une belle sujeira comme on disait par chez nous, une saloperie quoi. « Por que tu me fais ça... » Ma voix n'était plus qu'un murmure, une plainte silencieuse. Je peinais à contrôler les battements de mon cœur qui n'en finissaient plus de s'emballer. Pourquoi cette insistance, pourquoi cette souffrance? Tout ceci était inutile, nous n'étions pas contraint de parler. D'échanger. On pourrait parfaitement s'ignorer brutalement et s'en aller, chacun de notre côté. La vie en serait tellement plus simple... Est-ce une preuve de faiblesse que de ne désirer que la facilité? Je ne le crois pas. La faiblesse se manifeste bien autrement. J'en étais la preuve vivante, à cet instant précis. Mais, soudain, je lâchais un soupir. J'étais vaincu. Vaincu par mon propre passé, triomphé de mes sentiments. J'étais faible. Mes paupières se refermèrent un instant sur mes pupilles brunes, une main sur mon visage. Trouves les mots, cono. « Tu veux des explicações? Viens... » Je lui tournais le dos et m'enfoncer de quelques pas dans la forêt. Je ne pouvais lui donner une raison rationnelle, ça ne collerait pas. Rien de tout ce que j'avais vécut à ses côtés n'était réel. Un rêve, un mirage.

« Tu vois cette colonie de fourmis, là, em fundo ? Elles travaillent ensemble, sont unidos. Mais, quando certaines sont trop faibles pour suivre o ritmo, elles sont délaissées, abandonnées. Elles n'étaient pas assez fortes. Elles n'ont plus d'intérêt. C'est ça que j'ai fui. A fraqueza. Vous dites comment? Faiblesse, não? » Explication irrationnelle pour situation irrationnelle. Quoi de plus normal? J'espérais qu'elle aurait saisi le sens de ma métaphore. Que je ne l'ai pas fuie elle, mais ce qui changeait entre nous. J'ai crains qu'après avoir obtenu ce qu'elle désirait, elle ne m'abandonne à son tour. C'est pour cela que j'ai décidé de prendre la porte le premier. D'enfermer mon cœur à double tour, d'en avaler la clé. De ne plus le laisser à la portée de qui que ce soit, jamais plus. Rien n'est aussi fatal que o amor...
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MessageSujet: Re: gosh... i'm crazy. crazy or in love.   gosh... i'm crazy. crazy or in love. EmptyMar 22 Juin - 15:17

we're falling apart, and coming together again.
« Por que tu me fais ça... » Nos voix n'étaient plus que des murmures que nous seuls pouvions entendre. Moi même je n'avais pas de réponse à cette question. Pourquoi nous nous faisions ça ? Peut être parce que le destin en était fait ainsi. Je ne voulais pas lui faire subir tout ça, pourtant. Après tout, si il ne voulait pas de moi, pourquoi ne le disait-il pas? Il suffirait de quelques mots. On n'était cependant pas maître de ses sentiments. Et pourtant, il faut bien les accepter, si il en est ainsi, non? On ne peut pas lutter contre ce que l'on est. Dans ce cas là, c'était plus à moi de lui poser cette question. C'était lui qui était parti, lui qui m'ignorait. Pas moi. « Je pourrais te poser la même question. » Je n'abandonnais pas si facilement. J'avais toujours appris à me battre pour obtenir ce que je voulais. Et je ne lâcherais pas. Nous n'étions pas vraiment obligés de nous parler, mais le destin n'en avait finalement pas décidé ainsi apparemment. Mais ne plus lui adresser la parole aurait été douloureux. Oui, parce que j'avais compris petit à petit jusqu'à cette fameuse soirée que les sentiments que j'éprouvais à son égard n'était plus que de l'amitié. Et maintenant on en est au point où on se sait plus sur quel pied danser. La belle histoire.

Il soupira. « Tu veux des explicações? Viens... » Je n'attendais que ça à vrai dire. Et il l'avait compris, heureusement. Il s'avança de quelques pas dans la forêt, moi sur ses pas. Toujours en gardant ce mètre nous séparant. Parce que c'était à lui de franchir le pas qui nous séparait, pas moi. J'avais déjà trop essayé et souffert pour savoir ce que j'avais bien pu faire. J'avais déjà trop lutté. Mais cela n'empêchait pas que je serais toujours là pour lui. Parce qu'il y a des personnes que l'on oublie pas si vite. Comme je le lui avais déjà dit quelques instants auparavant. Et certainement pas lui. Ni les moments passés ensemble. « Tu vois cette colonie de fourmis, là, em fundo ? Elles travaillent ensemble, sont unidos. Mais, quando certaines sont trop faibles pour suivre o ritmo, elles sont délaissées, abandonnées. Elles n'étaient pas assez fortes. Elles n'ont plus d'intérêt. C'est ça que j'ai fui. A fraqueza. Vous dites comment? Faiblesse, não? » Sa métaphore me fit sourire intérieurement. C'était bien lui ça. Alors il aurait fui la faiblesse? Je me contenta de cette réponse, et hocha silencieusement la tête. Je ne suis pas du genre à laisser tomber les gens, loin de là. Surtout pas toi.

« Fuir n'a jamais été la meilleure solution... Pourquoi es tu parti, Tuomas ? » La question qui me brûlait les lèvres depuis que je l'avais vu. J'avais bien évidemment compris sa métaphore, mais je voulais qu'il le dise, de sa propre voix. Et non pas par des moyens détournés. Qu'on sache enfin où l'on en était. Parce que toute cette distance devenait pesante. Et pas qu'un peu. Tout cela me consumait doucement. En cet instant là, j'étais prête à tout encaisser. La vérité. Rien que la vérité. C'était à présent un regard doux qui s'était posé sur lui, signe qu'il pouvait tout me dire. Tout.
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